Pourquoi mémoriser !

 » Pourquoi mémoriser ?

C’est vrai ça pourquoi faire ? Après tout, tout existe déjà sur internet… et même juste dans les livres… mais si ! Vous savez ? Les livres ! Les trucs avec une couverture et des pages avec des mots dedans.
Et puis en plus, j’ai bien vu plein de vidéos sur la mémoire : ça ne dure pas longtemps ! Il faut l’entraîner tout le temps sous peine d’oubli. Même qu’il paraît qu’oublier, c’est normal ! Et même très important pour notre santé mentale…
Donc vraiment, je ne vois pas pourquoi je me casserai la tête, il vaut mieux que je sache bien chercher une information… D’ailleurs, c’est ce vers quoi tend l’éducation, savoir chercher la bonne information, c’est très important. Mieux vaut développer cette compétence qu’apprendre tout un tas d’informations que je vais finir par oublier de toute façon. « 

Voilà un raisonnement qui se tient tout à fait et qui est même validé, comme je viens de le dire par les programmes académiques de l’éducation nationale : lisez le Bulletin officiel de l’éducation nationale.
Il est bien noter que l’élève doit « savoir apprendre une leçon », mais il faut reconnaître que l’accent est mis sur la recherche documentaire.

… Seulement voilà si je vous disais que mémoriser tout un tas de choses qui peuvent paraître inutile au premier abord vont vous permettre de développer votre créativité, et votre capacité de compréhension, votre intelligence, votre sociabilité, votre confiance en vous et en vos capacités, votre curiosité, et si ça ne vous suffit pas et que vous en voulez encore, on peut rajouter le développement de votre métacognition, c’est-à-dire la capacité à comprendre comment votre cerveau réfléchit, apprend, mémorise, comprend. Seriez-vous un peu plus motivé par le fait de développer vos compétences de mémorisation ?

Pour vous prouver ce que je viens de dire, je vais vous parler d’une expérience fascinante de Tony Busan.

Description de l’expérience de la technique des liaisons des planètes et ses résultats.

… Pourquoi de tels résultats d’après vous ?

Eh bien, c’est simple, le cerveau est attiré par ce qu’il connaît déjà !
Prenons un exemple, vous êtes chez vous dans le salon et vous voyez par terre une BD qui traîne. Vous la saisissez en vous dirigeant vers la chambre de votre enfant pour la ranger.
Dans le monde A vous tombez sur cette chambre.

À quoi bon ranger cette information dans ce fatras autant la jeter par-dessus le tas au risque de ne plus jamais la retrouver car elle aurait été mangé par la famille de rat qui vit dans le panier de LEGO depuis 4 ans déjà.

Dans le monde b vous tombez sur cette chambre. À l’inverse je n’ai pas envie de le jeter par terre mais cette belle chambre bien rangée m’incite à mettre cette bande dessinée à sa place dans la troisième étagère en partant de la gauche.
C’est pareil pour chaque informations que vous rencontrez dans une journée. Si vous voyez votre cerveau comme une masse de choses un désordre, il y a fort à parier que vous n’ayez pas envie de mémoriser quelque chose de plus. Pourquoi apprendre quelque chose que vous ne pourrez pas retrouver par la suite.

D’accord c’est bien gentil mais peut-on organiser ses connaissances de telle sorte qu’il serait possible de naviguer à l’intérieur comme à l’intérieur d’une bibliothèque et d’aller rechercher les informations dont on a besoin ?
Techniquement c’est pas vraiment possible le cerveau n’est pas une bibliothèque, notre mémoire est dite reconstructive, c’est-à-dire qu’à chaque fois qu’on se remémore un souvenir on le reconstruit littéralement un petit peu différemment à chaque fois. Par exemple à chaque fois que vous vous souvenez d’un événement marquant de votre vie, ce n’est jamais le même souvenir qui est reconstruit même si vous en avez l’impression. On ne peut pas accéder à ses souvenirs comme en se repassant un vieux film de son enfance… Mais alors comment organiser son cerveau comme une bibliothèque ? On peut en quelque sorte tricher avec son cerveau et y ancrer des images suffisamment forte pour pouvoir les reconstruire avec assez de similitude pour en faire des souvenirs à long terme. Et c’est justement le principe des techniques dites mnémotechniques (du grec Mnemos la mémoire… Ah les Grecs et leurs techniques de mémorisation ! on en reparlera dans ce blog).

Bref vous l’aurez compris apprendre donne envie d’apprendre plus sur ce qu’on a appris.
Alors même si on a toutes les compétences du monde en recherche d’information, que l’on est capable de décrire des super prompts pour demander à Chat GPT de répondre pour nous, ça ne remplacera jamais la motivation et le désir d’enrichir ses connaissances qui naît de l’apprentissage.

On pourrait même aller plus loin en hypothèse concernant les grands penseurs de temps anciens : Léonard de Vinci aurait-il été aussi inventif s’il n’avait pas été aussi doué en dessin, aussi curieux des cultures étrangères, aussi méticuleux et désireux d’enrichir ses connaissances. Les grands génies étaient des touches à tout curieux de toute chose. Un smartphone ou toute mémoire externalisée contenant des connaissances ne permettra jamais à votre cerveau de relier ces connaissances entre elles pour en faire émerger de nouvelles idées.
Sans développement de sa propre mémoire livresque, de notre mémoire sémantique, c’est-à-dire la mémoire qui contient nos connaissances, nous ne permettons pas à notre cerveau de libérer suffisamment sa mémoire de travail pour les manipuler sans peine et donc en faire quelque chose de nouveau.
Sans mémorisation de différent concept

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